Un thé en Inde - New Delhi, Udaipur, Vadodara et Agra



Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur l'Inde. L'Inde vous prendra, vous retournera et vous mettra face à toutes vos contradictions. Il suffit de s'y laisser porter car elle vous impressionnera entre couleurs, senteurs, gentilesses, bruits, saletés, pauvretés et splendeurs.

Magnifique mariage indien. En tant qu'invitée pour ceux qui se posent déjà la question.

Pour ceux qui se rappellent de mon itinéraire initial, l'Inde n'était pas au ''programme''. Car oui, j'avais eu tellement d'avis dissuasifs que j'avais opté pour le Sri Lanka.
Ce n'est qu'au Népal, au plus proche de l'Inde, que je me suis décidée à aller combattre toutes les peurs qu'on m'avait transmises sur ce pays : ''l'Inde n'est pas sûre, tu es une femme seule, il y a beaucoup de viols'', ''c'est très sale'', ''les indiens essaieront de t'arnaquer'', ''tu te feras harceler parce que tu es blanche'', ''c'est la mauvaise saison, il pleut tous les jours''.
En gros, j'avais toutes les raisons de ne pas y aller. Et pourtant, ce pays m'a fait chavirer.

Avec tous ces conditionnements basés sur la peur, propres à nos contrées européennes pour garder la population bien docile, je suis arrivée à l'aéroport de New Delhi à bloc prête à affonter tout ça.

À la sortie de l'avion, présentation de mon formulaire de e-visa à demander au préalable sur internet sur le site officiel ici. Le délai moyen d'obtention est de 4 à 8 jours mais je l'ai obtenu sous 24h, saison basse oblige. Pour l'aéroport, il faut bien se munir du formulaire de confirmation du visa à aller récupérer sur le site en ligne, rubrique ''visa status'' avec le statut ''granted'' indiqué car le formulaire reçu par mail à lui seul est insuffisant pour les autorités.
Pour avoir le site officiel des nombreux visas qui se font en ligne, je checke toujours sur le routard en ligne, rubrique ''avant le départ'', comme ici car il y a beaucoup de faux sites d'arnaques au visa.
Et pour savoir s'il y a besoin d'un visa dans tel ou tel pays pour séléctionner où je vais aller, j'utilise ce site : passportindex. En prime, je peux même comparer mon passeport avec mes petits copains de voyage grâce à ce site. Top.
D'ailleurs, on voit à quel point on est chanceux d'avoir un passeport français : classé au 3éme rang parmi tous les passeports mondiaux avec 156 pays où on n'a pas besoin de visa. Après avoir échangé avec les locaux un peu partout, notre passeport est vraiment un précieux sésame qui nous ouvre énormément de portes du monde. Ce serait dommage de ne pas en profiter !



Une fois le visa tamponné par l'immigration de l'aéroport, l'aventure pouvait commencer.
À l'ouverture des portes, j'étais prête à rencontrer les 1,3 milliard d'indiens en face de moi. Mais ô surprise, quasi pas un chat. Même pas un indien me disant ''taxi taxi''. Ouh ouh, on se réveille les gars.
Quoi qu'il en soit, mieux vaut privilégier le métro à la sortie de l'aéroport : c'est 60 roupies (1€) et en 20 minutes vous êtes au coeur de New Delhi en évitant tous les embouteillages par taxi.
Au terminus ''New Delhi'', qui est aussi la station de train principale, là c'était une autre affaire : cacophonie de klaxons, personnes allongées au sol en évitant de se faire marcher dessus pas les 100 autres qui déboulent, visages couverts de poussières et j'en passe.
Ici on a commencé à me suivre et me proposer les taxis.
Je refusais car mon hôtel était dans le fameux quartier de Main bazaar juste à côté.
Et surtout, j'avais lu un grand nombre de commentaires sur les arnaques des rickshaws qui vous emménent ailleurs en prétextant que votre hôtel n'est plus à cet endroit, qu'il a brûlé, qu'il a fermé, qu'il n'est pas sûr, qu'il y a des pickpockets. Enfin, toutes sortes d'histoires farfelues.
Naviguant d'un pas déterminé entre les ruelles très animées à la nuit tombée et en évitant de me faire rouler sur les pieds, me voilà arrivée à la localisation que j'avais épinglée sur mon appli Maps.me.
Après avoir tourné plusieurs fois entre les petites ruelles sans éclairages, avec les enfants au sol que je suspectais de courir après un rat et les parents indiens qui me dévisageaient et pas l'ombre d'un hôtel, je me suis résignée à demander mon chemin.
En moins de 2 secondes, une quinzaine d'hommes sortis de je ne sais où étaient autour de moi.
Chacun y allant de son petit commentaire pour m'aider dans un gros bordel de certitudes.
J'ai choisi celui qui avait l'air le plus sûr et il a appelé mon hôtel. Sauf que je n'entendais rien avec le brouhaha extérieur. Et à lui de me dire, c'est tout droit. Ah ah, oui monsieur, merci mais tout droit jusqu'où ? Du coup, je lui ai demandé de m'accompagner. Après 10 minutes de marche sans voir mon hôtel, mon cerveau conditionné sentait l'embrouille à plein nez. Et pourtant, il m'a bien emmené à mon hôtel. Quel étonnement. J'avais presque envie de le serrer dans mes bras de ne pas avoir essayé de m'emmener dans un hôtel où il aurait une commission après cette arrivée rocambolesque. Premier préjugé sur le mensonge : balayé.

Cette nuit en plein milieu de ce quartier effervescent n'a pas été très reposante mais le lendemain, je voulais allez découvrir New Delhi avant de prendre mon bus de nuit pour aller explorer la région du Rajahstan pour remonter ensuite progressivement toute cette région du Nord Ouest de l'Inde.
Donc direction le Red fort de New Delhi. À pied. Et une pluie de mousson frénétique avec orage qui arrive. Et un pantalon devenu presque transparent qui collait à ma peau blanche. Et des énormes flaques au beau milieu des rues. Et mon visage ruisselant d'eau. Et les indiens qui rigolent en me voyant sourire à apprécier cette chaude pluie. Et pas de Red fort. Décidément.
Car oui, un Indien m'a précisé ensuite que le Red fort que j'avais indiqué était le nom d'un établissement et pas le vrai Red fort qui est situé à Old Delhi. Bon je me suis posée la question si c'était vrai ou pas mais j'ai fini par en conclure que oui.
Trempée jusqu'à l'os avec mes baskets faisant floc floc, le 5eme rickshaw qui s'est arrêté en me proposant de me balader pendant 1h pour 100 roupies (1,50€), j'ai dit oui.

Rickshaw indien




L'équivalent des ''Champs Elysées'' de New Delhi

Et je lui ai dit que je cherchais un sari, la fameuse tenue traditionnelle des indiennes qui me fascine et me rend dingue.
Là je crois que je lui ai donné du pain béni. Il m'a emmené dans une petite boutique, où dans un orchestre merveilleusement accordé, on m'a fait essayer plusieurs saris. J'avais mon idée bien en tête sur le sari que je voulais car j'en avais vu un de coloris jaune soleil porté divinement bien au Népal. La patience de la vendeuse a été un peu mise à rude épreuve avec mes exigences mais elle a fini par me proposer celui qui m'a conquis en m'expliquant comment le mettre. 50€ les 6 mètres de tissus de super qualité. Check.
Bien sûr, je suis sûre que je l'ai payé beaucoup trop cher mais ça, c'est le jeu. D'ailleurs, en Inde, même les prix des visites sont environ 10 fois plus chers pour les étrangers.
Et c'est ici que j'ai découvert l'extrême habileté au commerce des Indiens. Si vous voulez apprendre des techniques de ventes, allez en Inde.
Une fois que j'avais dit oui pour le sari, pour elle, c'etait évidemment le signe que mes chakras d'achats étaient ouverts. Et là, Madame a sorti la technique de la multi-vente et m'a proposé toutes sortes d'autres choses, de l'écharpe en soie à l'échéquier en marbre avec une insistance déconcertante. Et ce n'est qu'une de leur technique parmi tant d'autres : du ''c'est gratuit pour vous'' ou du ''vous pouvez me traduire cette phrase en français en anglais'' ou de la poignée de main pour créer un contact ou du regard de certains enfants théatralement tristes,...
Bref, exactement ce qui entraîne à acheter : attirer la sympathie pour qu'il soit plus difficile de refuser sans se sentir le dernier des salopards.
Et dès que vous mettez les pieds dans une boutique, c'est toujours la même chose : une sorte de ballet qui s'ouvre devant vous dans une coordination commerciale impressionnante.
À la fin de mon séjour, je savais exactement ce qui m'attendais si j'entrais dans une boutique. Et j'en souriais à voir leur habileté. Le plus dur : résister fermement mais poliment et dire non. Mais ca vient vite.
Les vendeuses en France sont des agneaux à côté.
Deuxième préjugé sur l'arnaque : balayé. Je dirais plutôt que presque chaque Indien commerçant essaira d'avoir votre argent avec une façon très poussive. Et après tout, c'est la même chose en France, mais sous un voile plus dissimulé : votre banque essaiera d'avoir toutes vos économies, votre parfumerie vous donnera votre carte de fidélité pour consommer plus, votre supermarché vous enverra ses supers promos pour acheter ce dont vous n'avez pas besoin mais qui est une super affaire,...

À la fin de note balade sur les ''Champs Elysées'' indiens avec le Central secrétariat de la Republique parlementaire indienne, mon papy-conducteur de rickshaw m'a demandé s'il pouvait m'emmener dans une boutique. Raison : il lui donne du gazoil gratuit simplement si je rentre, même sans rien acheter. J'ai fait ma BA et ai dit oui. Et rebelotte, entourée de l'armée commerciale qui essaie de me vendre tout et n'importe quoi, j'ai super bien joué le jeu de l'acheteuse potentielle et mon chauffeur pourra récupérer son  gazoil le lendemain. J'ai apprécié son honnêteté et il m'a filé plein de ''tuyaux'' sur la ville.

Le soir, direction la station de bus. Enfin une sorte de garage lugubre avec même une souris qui est sortie d'un trou en face de moi. Ahhhhhh. J'ai fini les pieds sur mon siège pour attendre le bus.
En revanche, leur bus de nuit sont très sympas car sont en couchette et j'ai pu assister à un magnifique coucher de soleil rosé de ma couchette. Le ciel en Inde a quelque chose de terriblement immense.
Vraiment différent de celui que j'ai à la maison.

Hall de la station de bus. Avec souris.



D'aileurs, pendant que je suis à l'autre bout du monde, il s'en passe aussi des choses à la maison. Car oui, partir pendant 1 an, c'est inévitablement accepter qu'on loupera plusieurs événements importants dans la vie de ses proches.
De la naissance de mes bébés chiots Springer Spaniel que ma soeur me fait vivre par visio Whatsapp interposée, au mariage de ma copine Fanny ou du mariage d'Ophélie, la fille de notre super maire de Romilly-sur-Aigre et petite soeur de mes plus vieilles amies, Amandine et Elsa, mes jumelles chéries avec qui j'ai partagé le bac à sable, les engueulades, les conneries, les histoires de coeur et bien plus encore.

Mes bébés chiots ! Encore quelques un de dispo pour les interressés.
Même à des milliers de kilomètres en direct du Népal, j'avais préparé une petite vidéo pour mes mariés
Et aussi le pincement au coeur que j'ai eu quand j'ai appris le départ de William Leymergie de Télématin que je ne verrai plus à mon retour. Car oui, il faisait un peu parti de ma vie, de ma plus tendre enfance quand papa le regardait et que je le suppliais de changer de chaîne pour regarder les Minikeums à ma vie d'adulte où le suivre chaque matin avait ce je-ne-sais-quoi d'intemporel et rassurant dans ce nouveau monde télévisuel où le vide des informations complète la stupidité des divertissements.

Au petit matin, arrivée au Sud de la région du Rajahstan, à Udaipur, magnifique ville centrée autour d'un lac.

Udaipur et son lac

Direction mon auberge de la chaîne Moustache à 250 roupies, soit 3€ la nuit et présente dans plusieurs villes du Rajasthan, qu'on m'avait chaudement conseillé.
Et y avait de quoi : elle était géniale avec un super accueil, plein de bons plans sur les pépites de la ville, une douche chaude, des dortoirs très propres et spacieux dans un batiment en marbre magnifique avec un rooftop donnant sur le lac.
Et le petit café Grasswood juste en bas proposant des petits déjeuners délicieux pour 3 fois rien.

Quel plaisir de boire un chocolat chaud en Inde !

Car oui en Inde, la nourriture, c'est saveur et couleurs. Et avec épices bien sûr. Mais ce sont surtour des épices doux, moulus et mélangés dans des assortiments appelés masalas donnant une palette de saveur très vaste, pas seulement ceux qui arrachent. Et les épices et les méthodes changent de région en région. En passant du Pani curri au Bombay sandwich, en passant par le véritable thali indien, y en a pour tous les goûts. Les petites bicoques pleines de locaux restent les meilleures adresses quand bien même ont est à mille lieues de nos standards d'hygiène européenne. Et le pays est très connu pour sa grande variété de cuisine végétarienne car l'Inde a le plus grand pourcentage de végétariens dans le monde.



Thali indien. Juste un régal ! Et à manger avec la main droite bien sûr !
Street food : Pani puri

Et la boisson alcoolisée favorite des indiens est le whisky dilué à l'eau, comme nous avec notre Ricard. Pour rafraîchir quand il fait chaud.

Et sans alcool, c'est quoi leur boisson favorite ? Facile ! Le thé évidemment ! Le fameux masala chaï, le véritable thé noir indien accompagné de lait et d'un subtil mélange d'épices entre cannelle, cardamone, gingembre, clou de girofle, cumin, noix de muscade, vanille... Un régal terriblement atypique et avec des vertus pour la santé avec toutes ces épices.
Sans compter sur les thés traditionnels, très différent d'une région à l'autre, de la région du Darjeeling en altitude au Nord-Est de l'Inde ou encore de l'Assam ou du Nilgiri.
Ancienne colonie anglaise oblige, le thé est devenue une part entière de la clulture indienne après l'avoir simplement exporté. Et deuxième plus gros producteur après la Chine avec un tiers de la production mondiale à son actif, ça aurait été dommage de ne pas y venir !

Masala chaï

L'après midi même, j'ai été visiter le palais d'Udaipur. Du marbre, des couleurs, du bois, des fontaines. Un bijou. Et en plus il est jumelé avec le chateau de Chambord en France. Je n'y croyais pas. Après la Loire à vélo l'an passé, me voilà en Inde pour découvrir son jumelage. J'adore. Et en Inde, ce n'est pas la pierre de tuffaut qui est le matériau principal de construction mais le marbre. Ca donne une brillance magnifique avec un blanc éclatant et c'est un super matériau thermique qui préserve de la chaleur. On retrouve des usines de marbre vraiment tout le long des routes au Rajasthan.

Palais d'Udaipur, tout de marbre vétu

Entrée avec le Om, prière universelle

Jumelage avec Chambord. Comme un petit goût de France en Inde

Sculpture dans le marbre












Quand j'ai rencontré ma seule colloque de chambrée le soir, je me suis dit que ca n'allait pas être fun car elle ne disait pas un mot et ne répondait même pas à mes bonjours et passait ses journées et une bonne partie de ses nuits sur son ordi.
3 jours plus tard, quand elle a ouvert la bouche pour me parler, j'ai sursauté.
À partir de ce moment, on a beaucoup échangé et j'ai découvert Luciana, une fille adorable, sensible et généreuse. Une fois encore, le voyage apprend à dépasser ses jugements primaires car on ne peut vraiment pas imaginer ce qui a forgé telle ou telle personne. Et au bout de 30 secondes, on s'était scrutées toutes les deux et on s'était reconnues car on était dans le même dortoir au Népal mais on ne s'était pas parlé. Trop marrant. On avait beaucoup de choses à se raconter du coup !

Bien sûr avant ce moment, quand Naveen est arrivé, un Indien de New Delhi venu à Udaipur pour un mariage, ça a été un soulagement et plein de papotages.
Et quoi de mieux pour échanger sur la culture indienne qu'un Indien de souche. Je lui ai évidemment posé plein de questions. En commencant par son film préféré. Car oui, les films dits de Bollywood, contraction de Bombay et Hollywood, sont juste anthologiques car ils font partis de l'industrie filmographique la plus prolifique du monde devant les USA. Il m'a entre autre conseillé le film Queen. Et lors de mon séjour, j'ai aussi eu l'occasion d'aller au cinéma en Inde voir le film Mom. En hindi certes mais j'ai compris l'histoire sans problème et le film était magnifique. Mais la chose qui m'a le plus étonnée, c'est qu'au début du film, tout le monde se lève et chante l'hymne national avec les paroles et la musique qui défile à l'écran. L'initiative du premier ministre Modi fort appréciable.
Et Naveen m'a également invité quand je le souhaitais à venir à Delhi pour m'emméner avec plaisir voir d'autres films de Bollywood ou encore un match de hockey sur gazon ou de cricket, leurs passions nationales.
On a aussi beaucoup échangé sur le système des castes encore très fortement présent en Inde avec environ 90% de mariages arrangés par les parents pour leurs enfants entre membres d'une même caste.
Et surtout quand je lui ai demandé à quoi ça ressemblait un mariage indien, en moins de deux, il a tenu à appeler le futur marié pour lui demander si je pouvais l'accompagner. Tellement sympa et généreux. Et voilà comment je me suis retrouvée invitée à un mariage en Inde en partageant un dortoir 4 jours après être arrivée dans ce pays.
Du coup, c'était parfait, j'allais même pouvoir porter mon sari acheté à Delhi.
Seul bémol : je voyage sans maquillage. Mais ouf, Naveen m'a encore fait partager la culture locale en me parlant des beauty parlour. Et en demandant où je pouvais en trouver un à l'un des travailleurs super sympa de mon auberge, il a pris l'affaire très au sérieux pour m'en trouver un ouvert en ce dimanche. Et une heure plus tard, me voilà habillée, maquillée et coiffée pour aller au mariage. Juste dingue.
À mon auberge, ils étaient trop fans de nous voir Naveen et moi apprétés de la sorte.
Et le lieu du mariage était juste magnifique : un resort en marbre avec double piscine et grand jardin.
Un vrai conte des milles et une nuits : le marié habillé en costume traditionnel, arrivant sur son cheval blanc, les percussionnistes, moi dansant avec les Indiens à leur façon, les défilés de saris tous les uns plus somptueux qu'eux les autres, le buffet indien,...
Bref, je remercie encore le ciel et Naveen de m'avoir permis d'assister à ce sublime mariage.
3éme préjugé sur les indiens qui veulent abuser des blanches : balayé. J'ai même rencontré une très grande majorité d'indiens ultra serviables et génereux. Bien sûr, la vigilance reste là mais après plusieurs mois sur les routes, j'ai bien affiné mon sixième sens pour ''sentir'' ou non une personne ou un lieu.

Naveen et moi en tenue traditionnelle

Le marié sur son cheval blanc


Let's the party started


Les percussionnistes sont prêts aussi


Naveen et ses amis


Le couple de mariés


Les formalités du mariage hindou


Naveen et le marié

C'est décidé, je veux un mariage hindou 



Le resort du mariage

Et le lendemain, le rêve ne s'arréte pas là. Cette nouvelle journée a littéralement bouleversé le cours de mon voyage et peut-être même plus encore...
Avec un réveil en milieu de matinée après cette folle soirée, je suis partie visiter le temple de Gandish temple en plein coeur d'Udaipur. Ciselé de magnifique détails, sur le marbre évidemment.







Et c'est parti pour un tour en rickshaw pour 80 roupies (environ 1€) au Maidens garden, très verdoyant et reposant.


Maidens Garden





 À la sortie, mon chauffeur, qui avait dit qu'il m'attendrait, n'était plus là. Sympa. Du coup, j'en ai pris un autre et suis allée me perdre dans les rues de la ville.

Lui il a trouvé son repas

Parceque oui à côté des palais de marbre, c'est ça






Aprés quelques heures de marche, je ne sais pas ce qui m'a inéxorablement amenée au petit port d'embarquement pour aller faire un tour de bateau sur le romantique lac d'Udaipur. Car oui, cette ville est LA ville par excellence du romantisme et est très réputée pour la célébration des mariages. D'ailleurs, le week-end où j'y étais, j'ai appris que c'était le dernier gros week-end de mariage de la saison. Au passage, si vous voulez un aperçu filmé de la ville d'Udaipur, il vous suffit de regarder le James Bond Octopussy.
Et du palace, en veux tu, en voilà. Si vous voulez vivre le temps d'une nuit comme une princesse indienne, vous pouvez réserver un des somptueux palaces sur le lac ou sur ses abords pour environ 250 euros la nuit.
Le conte des milles et une nuit continue. Vous êtes prêts ?






''Il était une fois...une princesse étrangère partie à la découverte du monde. Quand elle arriva au bord du lac dans la romantique ville d'Udaipur, le bateau qui la ferait naviguer entre les palaces de marbre sur l'eau, n'était pas qu'un simple bateau. À son bord, le plus irrésistible des princes indiens s'y trouvait. La princesse se retrouvant assise juste à coté du prince, celui ci ne put s'empécher de l'aborder. Le charme opérait entre le prince et la princesse. Une alchimie puissante et indescriptible était palpable. Après avoir vogué au rythme du lac, le prince, accompagné de ses valets, ne voulait pas laisser la princesse partir comme cela et l'invita à partager un chaï. La princesse en fut ravie. Le hasard faisant bien les choses, le prince et ses valets avaient prévu d'assister à un spectacle de danse traditionnelle le soir venu, tout comme la princesse. Ils en prirent plein les yeux tous ensemble et le prince commencait à ne plus pouvoir rester loin de la princesse. Mais les obligations de la cour étant là, la princesse retourna à son royaume pour festoyer avec ses amis du mariage sur le toit du palais jusqu'au petit matin. Le prince avait néanmoins tenu à remettre toutes les informations à la princesse pour que celle-ci le revoit. Mais la princesse tombant de fatigue n'eut pas l'occasion de les utiliser si promptement. Le petit jour étant arrivé, la princesse, bien que fatiguée, se leva aux aurores pour aller découvrir le splendide palais de Ranakpur à 3h de calèche. En attendant sa calèche, la princesse fut surprise et conquise de voir arriver son prince, levé aux aurores également et ayant dépéché plusieurs sujets du royaume pour la retrouver avant l'heure de son départ coûte que coûte, bien que la princesse ne lui ai pas écrit la veille. Le prince et la princesse partirent donc ensemble avec la calèche locale pendant plusieus heures à travers les contrées. Leur liens se resserraient et l'énergie puissante du palais de Ranakpur les bouleversa au plus haut point. L'effet transcendant de ce lieu donna le sentiment au prince et à la princesse d'être comme chez eux et ils y restèrent des heures durant à savourer la beauté du lieu. Le soir venu, le prince invita la princesse dans son palais itinérant établi pour l'occasion avant que celle-ci ne parte le lendemain au petit jour vers d'autres contrées. Leur lien étant si fort, le prince demanda à la princesse de la suivre. Celle-ci réfléchissa avant d'accepter la proposition du prince et lui donna sa réponse favorable le lendemain sur le romantique pont de Gangaur ghat au bord du lac, que le prince pouvait voir de son palais, où ils s'étaient donnés rendez-vous au petit matin.
C'est ainsi que le prince et la princesse partirent ensemble pour 8h de calèche vers la région du Gujarat, à Vadorada, la région du prince qui voulait montrer son royaume d'origine à la princesse.
Tous les deux, ils parcourirent ensuite son royaume sur le cheval noir du prince qui se délectait de lui faire découvrir ses palaces et ses terres, en partageant des banquets et festivités avec ses sujets. Le prince, grand seigneur, était de nature charitable, aimante, protectrice et généreuse envers la princesse mais aussi ses proches. Ensemble, ils donnaient leur nourriture, leur amour et leurs étoiles aux travailleurs et enfants du royaume. Ensemble, ils se délectaient de boissons et mets délicieux. Ensemble, ils partagèrent des plaisirs simples. Ensemble, c'est tout.
La princesse et le prince étaient aux anges et savouraient chaque instant que la vie leur offrait de partager.
Avant son départ, la princesse voulait aussi découvrir le mausolée du Taj Mahal à milles lieues de là. Et le prince décida également de l'accomapner dans ce lieu symbole de l'amour.
Le prince et la princesse passèrent d'intenses moments à travers les royaumes, à vivre de complicité, de passion et d'eau fraîche. Il se marrèrent et eurent beaucoup de fous rires''.

Là où tout commenca



Spectacle de danse traditionnelle




Sublime plalais de Ranakpur tout de marbre vêtu









Le prince subjugué









Prince Rahul et Princesse Mathilde


Retour en bus local, sans clim collé serré
On s'était dit rendez-vous...au Gangaur Ghat



Rafraichissement bien mérité






Le prince Rahul sur son cheval noir dans ses terres d'origine. Bienvenue à Vadodara dans le Gujarat


Palais de Vadodara dans le Gujarat





















Les champs de coton dans la ferme du prince





Plant de coton




Coucher de soleil sur les champs de coton



Free style indien. Normal et usuel.


Shiva statue au coucher du soleil

L'heure de la sieste dans le parc de New Delhi après une nuit en train

J'ai enfin trouvé le Red fort de New Delhi

Echaffaudage indien


Arc de triomphe de New Delhi



Entrée du Taj Mahal et mur d'enceinte. La vue est époustouflante en passant le porche : un jardin orné de fontaine avec son écrin de marbre blanc au loin

Non ce n'est pas de la peinture mais des pierres incrustées. Sur l'ensemble des batiments. Impressionnant.



Pierres incrustées sur l'ensembles des édifices. Non non ils l'ont vraiment fait. Pas de peinture.




Le Taj Mahal à l'épreuve du temps : blanc originel et jaune actuel dû à la pollution chimique











Comme quoi quand les choses doivent arriver, elles arriveront quoi qu'il arrive : j'aurai pu écouter tout ce qu'on m'avait dit sur l'Inde et ne jamais venir me faire mon idée par moi même, j'aurai pu me perdre plus longtemps dans les rues d'Udaipur ce jour là, mon chauffeurs de rickshaw aurait pu rester m'attendre, j'aurai pu arriver 5 minutes plus tôt au port si j'avais accepté une des nombreuses sollicitations de rickshaw plutôt que de marcher,...

Tic tac, tic tac, minuit sonne...l'heure est venue de quitter mon prince pour aller retrouver ma soeur chérie sur les plages d'Indonésie.

Commentaires

  1. Salut,
    Je suis tombé sur l'article de l'Echo d'hier... Tu t'éclates dis donc !!! ;-)
    A la découverte des vrais gens tout autours du monde.
    Bravo, ça demande pas mal de culot.
    Quand je rentre d'un voyage à l’étranger, je me sens toujours un peu "petit", et surtout très riche des rencontres réalisées. C'est agréable.
    Enfin, pour moi un voyage c'est une semaine dans une capitale d'Europe... lol.
    Qu'est ce que ça doit être après tes multiples périples ?
    Bonne continuation à toi et peut être bientôt à la télé avec A. De Maximy ou S. Jovillard. ;-)
    Stef

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