Un thé en Russie - Saint Petersbourg

1er stop de ce voyage : la romantique ville de Saint Petersbourg !

Parfait pour la mise en jambe et une transition en douceur ! Et oui, le choc Paris - Saint Pétersbourg est moins violent qu'un Paris - Katmandou. Une ville développée avec son métro et ses musées, et surtout LE musée qui m'a fait choisir d'y faire ma première escale : l'Ermitage, le plus grand musée du monde, qui a lui seul justifie de s'y arrêter.

Arrivée à l'aéroport Led Poulkovo, direction le mini bus russe n°39 (40 roubles = 0,70 €) juste devant les sorties de l'aeroport pour rejoindre le métro Moskovskaya.
Déjà l'adaptation commence, les russes ne parlent pas, mais alors vraiment pas anglais !
Alors pour se faire comprendre, ça devient vite drôle.
Quand je suis arrivée à la borne de retrait de jetony (le jeton qui fait office de ticket de métro), la nana qui s'est mis à me parler russe n'a pas su lire le désespoir dans mes yeux.
Chose plus agréable tout de même, c'est de trouver un métro qui est propre et spacieux avec d'immenses escalators.
Certaines stations sont mêmes vraiment très classieuses. On y sent encore l'atmosphère soviétique avec des ouvertures très blokos.

Après avoir trouvé mon auberge sans trop d'encombres et déposé ma maison, c'est parti pour aller prendre la température de la ville.
Bon déjà oui ça caille mais c'est supportable, on reste en ville tout de même.
1ers besoins assurés : maison OK, retrait en distributeur OK, eau OK et petits pains garnis à grignoter OK.
Donc avec doudoune sur le dos et besace attachée, début par la perspective Nevski, leur Champs-Elysées, longue de 4,5kms. Tout le coeur de la ville se déroule autour d'elle.
Ma première surprise : tous ces ponts, c'est très joli, surtout le pont aux 4 cheveaux. Ça m'a rappelé Stockholm avec tous ces petits îlots. Et là le regard se perd à droite, à gauche, il y a toujours un bâtiment caché qui attire l'oeil : de l'église catholique sainte Catherine à la cathédrale notre dame de Kazan en passant par le musée russe, l'atmosphère romantique de la ville prend tout son sens.

Le pont aux 4 cheveaux 

L'église Sainte Catherine

L'amirauté

Jardin du musée russe

Et là mon premier coup de coeur est arrivé, à droite au bout du canal devant le jardin Mikhaïlovski : la découverte de la cathédrale Saint sauveur sur le sang versé. Typiquement russe avec ses dômes en meringue colorés. Elle a été érigée sur le lieu où le tsar Alexandre II a été assassiné en 1881. Et l'intérieur est tapissé de plus de 7000m2 de splendides mosaïques. 

L'église Saint sauveur




Mes pieds étant encore chauds pour arpenter le pavé, j'ai poussé jusqu'au bout de la perspective Nevski.
Le waouh à envahi mon esprit devant l'immensité de la place du palais avec le fameux, le tant rêvé : l'Ermitage. C'est aussi sur cette gigantesque place qu'a eu lieu le coup d'état d'octobre 1917 avec le début de la révolution bolchevik ayant conduit à l'abdication du dernier des tsars et dernier des Romanov, Nicolas II.
Avec sa devanture verte pastel et ses colonnes blanches et ses touches dorées, le palais d'hiver des tsars est vraiment de toute beauté rien que de l'extérieur.

La place du palais avec le palais d'hiver des tsars
La place du palais côté pile avec la colonne Alexandre Ier qui commémore la victoire de 1812 sur Napoléon
Catherine II is back

Un saut dans la cour intérieure pour aller voir le prix des billets (600 rub = 10€) et les horaires (10h30-18h) et retour à l'auberge pour cette première nuit russe. Merci à mon sens de l'orientation et à ma super appli maps.me pour m'être retrouvée direct.

Dès le lendemain, l'envie d'aller découvrir l'Ermitage était plus forte que la grasse matinée.
J'ai sauté dans le bus 22 (billet 40 rub = 0,70€ et donné par la contrôleuse à l'intérieur de chaque bus) pour remonter toute la perspective Nevski.
Billet pour l'Ermitage pris aux caisses automatiques dans la cour d'entrée pour éviter la file d'attente ensuite, quoique plus courte depuis le malheureux attentat du métro.

Ensuite arrivée devant l'escalier central, l'escalier du Jourdain qui donne tout de suite le ton : grandiose.

Escalier du Jourdain

Un peu plus haut dans l'escalier du Jourdain pour atteindre l'enfilade sur le gigantesque fleuve : la Neva

Et de salle en salle, c'est de la boulimie sensorielle : on visite non seulement un palais impérial en y ressentant l'atmosphère de la vie des tsars mais on y découvre aussi l'immensité des collections que la grande Catherine II a souhaité rassembler : de l'Egypte, à la Grèce antique, en passant par les collections des peintres de toute les époques à travers la planète, c'est sublime. Du Rubens, du Rembrandt, du Léonard de Vinci, y en a pour tous les goûts.







Mes coups de coeur : la salle du Pavillon avec la somptueuse horloge du paon, la chapelle du palais et la chambre en malachite.






Chapelle du Palais
Horloge du paon

Sans oublier l'exposition temporaire sur la magnifique horlogerie, passion de Pierre le grand.
Et aussi l'artiste décadant Jan Fabre.

Jan Fabre



Une visite de 4h est pleinement utile, surtout si on compte le temps pour trouver l'accès à la salle des impressionnistes au 2ème étage et la sortie. Des escaliers sans sortie oui oui, me voilà perdue dans l'ermitage déséchée et affamée.



Pour ne pas finir comme la momie de la salle dédiée à l'Egypte ou dormir avec les célébres chats de l'Ermitage au sous sol, j'ai refait pas mal de salles une 2eme fois. Et oui, je salivais à l'envie de voir les oeuvres de ''mon'' Monet et de ses petits copains impressionnistes, mais ces grands hommes sont très prisés et étaient délocalisés dans un autre musée.
Un vrai dédale ce musée mais j'en suis sortie avec des étoiles dans les yeux.

L'après midi étant ensoleillée, mes Salomon et moi avons bravé le vent et traversé la Néva, le gigantesque fleuve qui traverse Saint Pétersbourg et qui devient complètement gelé en hiver.

Le fleuve de Saint Pétersbourg : la Neva

C'est comme cela qu'on rejoint l'île du lièvre avec la forteresse Pierre et Paul. C'est ici que repose le tsar Pierre Ier aussi appelé Pierre le Grand, fondateur de Saint Pétersbourg en 1703 sur ce qui était un marais inhabité et qui y a donné son nom pour avoir une fenêtre sur l'Europe en y délocalisant le centre du pouvoir depuis Moscou.
Peu d'engouement sur cette île,  tout y est trop mercantile à mon goût.


Forteresse Pierre et Paul

Et pour finir cette journée direction la garde Moscovkaia pour récupérer un billet pour Moscou. Là y a de quoi rendre chèvre.
J'ai tourné 10 fois dans cette gare sans trouver leur guichet. Au moment où je suis arrivée à l'endroit de fin de leurs indications ''tickets''...bien sûr, y a 20 guichets...vides. Billeterie désafectée bonjour. Et évidemment, en demandant à quelques hôtesses en anglais, leur réponse était à coup sûr en russe et avec des gestes qui ne m'avancent pas d'un iota.
Dans ce cas, c'était ''appel à un ami'' le soir en whatsapp pour faire ma réservation sur le site des chemins de fer russe, rzd qui n'est qu'en russe.
Mais comme ce serait trop simple, il faut convertir ses billets électroniques en billets classiques aux bornes automatiques ou au guichet de la gare. Rrrrrrr. Donc rebelotte, le lendemain matin mais cette fois armée de mon Google translate avec le dictionnaire russe chargé pour le hors ligne. Et là j'ai montré la traduction sur mon téléphone à un gentil gardien qui m'a indiqué le guichet. Qui évidemment ne se trouve pas facilement pour un novice. Et là, victoire, la borne automatique m'a enfin donné mon billet rose.

C'est l'esprit libre que j'ai donc pu commencer ma dernière journée à Saint Pétersbourg en longeant le canal pour arriver devant la cathédrale saint Isaac. Bon, elle ne m'a pas envoûtée.

Cathédrale Saint Isaac

En revanche, la cathédrale saint Nicolas des marins m'a captivée avec son style baroque russe et ses 5 bulbes dorés dans la tradition orthodoxe derrière sa façade bleue et blanche.
J'ai même poussé la porte, et là surprise, un grand nombre de pratiquants étaient à l'intérieur en ce dimanche. C'est tout une procession qui s'est déroulée sous mes yeux : des signes de croix orthodoxes inversés aux bisous sur les idoles, son iconostase en bois sculpté et ses ors scintillants, c'est impressionnant.

Ma curiosité m'a aussi amené à être au coeur d'une foule et j'ai fini par me retrouver devant un prêtre orthodoxe, un pope, qui m'a purifié avec de l'eau bénite....Et il y a mis la dose, je suis sortie bien mouillée par rapport à mes compères. Bon ça c'est fait, un voyage béni, un.

Cathédrale Saint Nicolas des marins




Le temps de sécher au soleil, direction les 5 dômes bleus étoilés qui m'ont attiré de loin : la cathédrale de la Trinité. Très jolie.

Cathédrale de la trinité

Et pour finir cette journée en beauté, j'ai hésité entre deux histoires typiquement russes qui me fascinent depuis longtemps : le palais Youssoupov où Raspoutine à été assassiné ou le musée Fabergé. J'ai finalement choisi d'aller me faire une petite chasse aux oeufs au musée Fabergé. Une vraie merveille de voir une partie de la collection des oeufs offerts à Pâques par les derniers Romanov à leur épouse. Chaque pièce des oeufs impériaux de Fabergé est une création unique qui nécessite près d'une année de travail minutieux.











Et il y a également une belle collection d'autres oeuvres de Fabergé : service d'atrgenterie, relique orthodoxe, ....





L'heure du retour à l'auberge avait sonné. Et il est où le thé ? Et bien il est là : les russes sont de fervents buveurs de thé et en proposer est presque un rituel pour eux. Même à l'auberge, sur la table il y a une seule chose qui reste en permanence : tout le nécessaire pour que tout le monde boivent du thé ensemble.
Bien entendu, la Russie n'est pas un pays producteur de thé mais les tsars en importaient énormément : en échange d'ivoire de Sibérie, ils importaient de la soie et du thé. Ils ont ainsi créé toute une tradition autour du thé, gage de convivialité des hôtes. La pièce centrale, le samovar, sorte d'énorme bouilloire russe, a traversé les siècles et sa fabrication pour les tsars de Russie et même devenu un cadeau apporté par des empereurs étrangers.

Samovar russe



Samovar russe
Vous reprendrez bien un peu de thé à Moscou ?



Commentaires

  1. Wahou! si tu continues avec autant de précisions et d'énergie à nous relater tes exploits, j'ai hâte de lire la suite...

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  2. Trop beau St Petersbourg !
    Coucou Mathilde,
    Super ton blog, nous avons tout vu depuis tes préparatifs et nous avons hâte de voir la suite.
    A ton retour, nous te montrerons notre samovar. Mais, en attendant, profite bien et soit prudente.
    Bisous.
    Paul & Marie

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  3. Coucou ma petite routarde. Ton blog nous époustoufle tant il est complet avec en plus, une pointe d'humour pour la petite touche !!! On a l'impression de te suivre dans ces beaux pays, donc nous attendons la suite avec impatience. Mais surtout beaucoup de prudence pour ta confiance à accorder.
    Gros bisous Mathilde de Chantal (maman de Stanislas).

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