Un thé à travers la Russie - le Transsibérien


Fier de ses 9 000 kms qui séparent sa façade occidentale de sa côte orientale, avec ses 9 fuseaux horaires de ses villes industrialisées à ses plaines quasi désertes de Sibérie, le plus grand pays de monde est aussi doté de la plus grande ligne de train au monde : le Transsibérien. 
Une construction impressionnante de ce rail mythique à travers les siècles qui emmène chaque voyageur vers un voyage intemporel.
Let's goooooo

La ligne Transsibérien avec son célèbre train, le Rossiya, parcourt exclusivement la Russie : de Moscou à l'ouest à Vladivostok à l'est en 6 jours.

Train Rossiya
Itinéraires possibles, place à l'imagination

Bien entendu, d'autres lignes empruntent ce rail.
Pour ma part, j'ai privilégié la ligne Transmonglien qui permet de découvrir 3 environnements bien distincts : la Russie, la Mongolie et la Chine. 
Seule contrainte : au lieu d'obtenir seulement le visa pour la Russie, il faut un visa pour chaque pays. Ou l'art de maîtriser la paperasse. 

Pour la partie russe, j'ai donc choisi de faire un seul stop au delà de Saint Pétersbourg et Moscou, durée du visa russe oblige.  
Ce sera donc Irkustk à côté du lac Baikal, cet immense lac qui contient à lui seul 20% des réserves d'eau douce de la planète et également le plus profond du monde avec une faune et une flore si préservée.

C'est près de 4 jours non stop de vie à bord du train russe Rossiya pour relier Moscou à Irkustk et quelques 5000 kms traversés sur le rail du Transsibérien seconde après seconde.
Une expérience unique en soi : l'oscillation du train, les paysages qui défilent par la fenêtre entre steppe herbeuse, taïga de bouleaux et pins enneigée, terres en jachères, clairières,...
Sans compter les instants de vie saisis en marche lors du passage dans les villages d'à peine quelques isbas, ces typiques maisons russes en bois, qui apparaissent brièvement dans les immenses espaces de Sibérie.
Un plaisir si particulier et si paisible, où on se rend réellement compte des distances, du temps qui passe, de toutes ces vies qui sont abritées ici et là,...L'avion peut aller se rhabiller.

On est mardi 11 avril, 23h45, le train n°2 du Rossiya est sur le rail et l'aventure peut commencer. 

L'heure du départ à sonné

Pour mes billets intérieurs en Russie (Saint petersbourg-Moscou puis Moscou-Irkutsk), je suis passée par le site des chemins de fers russes, le Rzd
C'est le moment de faire appel à un ami russe car ce site, en russe uniquement pour l'achat, propose des prix en ligne au prix des billets en gare qui défient toute concurrence : 115 € les 5 000 kms en 3eme classe couchette, à bord du célébre Rossiya.
Et avec le billet électronique reçu en pdf immédiatement, il suffit d'aller sur une borne rouge de n'importe quelle gare russe à son arrivée sur place pour rentrer le numéro de réservation et imprimer le billet rose officiel. 
Pas besoin de parler russe sur place comme ça et on peut pré-réserver la couchette qu'on souhaite sur le site, sans devoir se contenter des dernières disponibles sur place. Réservation possible 45 jours à l'avance au mieux. 
Et c'est un billet par arrêt, on ne peut pas prendre un seul billet et descendre le long du trajet choisi et remonter dans le train suivant avec le même billet.
Autre alternative de France si on a pas d'ami russe : commander ses billets sur le site Realrussia moyennant commissions raisonnables avec envoi à domicile. Le site Seat 61 est très bien pour accompagner les préparatifs aussi.

Pour les billets de train "internationaux'' du Transmongolien pour passer d'un pays à l'autre, on ne peut pas les pré-réserver sur le site rzd, exclusivement pour la Russie.
Là c'est aussi le site Realrussia qui permet de voir les trains souhaités pour aller en Mongolie puis en Chine. 
Une fois l'itinéraire, les noms et horaires des trains souhaités, 2 options : une fois sur place, de son auberge, faire traduire en cyrillique les informations et aller au guichet de la gare de Saint Pétersbourg ou Moscou pour retirer son billet rose officiel au prix local ou bien de France, les réserver directement sur le site realrussia avec envoi à domicile en France. 
Pour ma part, je n'avais que mon billet éléctronique pour la partie russe à mon départ de France. 
Donc à Moscou, une fois le train pour la Mongolie repéré et ma date de départ prévue, j'ai emmené mon contact russe au guichet international de la gare de Moscou Iaroslevski pour retirer mon billet Irkustk-Oulan Bator. 
Verdict : 100€ le billet en 2eme classe dite kupe au guichet de la gare. 
Dommage que sur les trains qui vont en Mongolie il n'y ait pas de 3eme classe....

Et oui, car l'ambiance dans le train russe, en 3ème classe ''platskart'', c'est un peu comme dans Titanic, c'est the place to be, c'est là que y a de la vie : 4 couchettes par compartiment ouvert au sein d'un même wagon de 50 autres compagnons de voyage. Y a pas mieux pour partager avec les locaux : discussions, nourriture, thé, bébé, ronflements, jeux d'échecs, silences,...
Convivialité et proximité sont les maîtres mots.
Surtout avec un simple point d'eau pour faire sa toilette quotidienne, pas de douche et repas à base de pâtes en sachet et douceurs achetées juste avant de monter dans le train pour toute la durée du périple ou sur le quai des gares.
Et pour l'électricité, c'est 4 prises qui se battent en duel et bien sûr pas de WiFi pendant le voyage. Très appréciable pour laisser libre court au plaisir de la lecture et de la musique entre des moments de discussions et de défilés de paysage par la fenêtre.

3eme classe Platzkart
Là on voit qu'on est en 1ere classe
2 lits par cabine en 1ere classe
4 lits par cabine en 2eme classe koupe

Dès la montée dans le train, tout le monde se met en chausson avec tenue décontractée et c'est parti mon kiki. 

Vie décontractée à bord du train

D'ailleurs le moment d'aller me changer devint vite gênant quand j'ai fait tomber un de mes vêtements sur le chemin. Un gentil monsieur a voulu se baisser pour me le ramasser quand lui et moi constatons que ce vêtement n'est autre que ma culotte. Là, de son ''ohh'' gêné, il n'a pas osé la ramasser. Je me suis empressée de la récupérer et tracer ma route dard dard. Moment de solitude.

Le plaisir du voyage en train, outre les rituels du repos et des repas, sont bien sûr les rencontres. Au détour d'une gare, c'est un ou plusieurs nouveaux visages qui arrivent et une découverte différente à chaque fois.

Taïga le long du rail
Village 

Isbas russes
Vue du train


Autres isbas russes

Tasse des chemins de fer russe, la classe

L'hôtesse de train Provodnista
À peine partie de Moscou, j'ai déjà pu échanger avec un jeune trentenaire russe originaire de Nijni Novgorod et travaillant à Moscou et...parlant anglais, yes. Et ça se voyait que ca lui faisait plaisir de parler anglais avec moi. Il me racontait à quel point il en avait besoin pour son entrainement pour qu'il puisse faire le traducteur de son patron en séminaires. You're welcome.

De Moscou à Omsk, c'est plutôt cadre supérieur et adorables retraités. Et oui, après le jeune trentenaire, c'est la petite mamie en face de moi qui voulait m'apprendre des mots de russe. Et elle ne voulait pas du traducteur. J'ai pas tout compris de ce qu'elle me disait bien sûr mais son doux visage en disait long. Et entre ses points sur son canevas qu'elle me montrait, elle m'a offert un thé noir aux épices réconfortantes qu'elle m'a balancé dans le fond de ma tasse. Bien sûr, j'ai ramené mes petits biscuits pour nous accompagner et elle m'a filé une petite douceur : un chocolat avec intérieur à la gelée de cerise, très sympa. Et en plus elle était rigolote, on s'est plié en 4 pour trouver l'aiguille qu'elle a perdu, je lui ai mimé qu'elle allait se faire piquer les fesses pendant la nuit si on la retrouvait pas et elle s'est amusée à faire le fantôme avec son drap devant moi. Un spécimen ma petite mamie. Et elle adore m'appeler par mon prénom pour me parler en russe et m'apprendre de nouveaux mots.
Elle me rappelle ma grand mère, paix à son âme.

L'heure du thé noir aux épices avec mamie
C'est aussi Nadia d'Omsk, la trentaine, qui rentre chez elle après 6 mois de formation, avec qui j'ai beaucoup échangé mais cette fois avec le Google translate en russe et le clavier cyrillique chargé. Ça permet de prendre son temps pour apporter sa réponse à l'autre, c'est une tout autre forme de discussion qui se créee. Je sais maintenant qu'on peut se taper un fou rire par écran interposé. En partant le lendemain, elle m'a fait un chaleureux coucou du quai. Trop mignon.

Juste après, c'est Viktor qui a pris sa place sur la couchette. Ingénieur d'une cinquantaine d'année, il prit plaisir à me montrer les photos de ses voyages et de sa petite fille. Et puis une autre petite mamie, de la couchette d'en face a pris part à la discussion. Je leur ai aussi montré les photos de ma famille et de mes collègues en retour.
Et oh surprise, on a parlé tous les 3 en...allemand. Quel hasard que la belle soeur de Viktor soit allemande et que la fille de la mamie vive en Allemagne. 
Si j'avais imaginé parler allemand en Russie ! Merci à Mme Uséo du collège et à M Frère du lycée pour m'avoir appris à aimer cette langue.

Sur la second tronçon d'Omsk à Irkutsk, c'est changement de décor et changement d'ambiance : ma petite mamie et la jeune Nadia ont été remplacées par des travailleurs russes virils laissant à chaque passage un parfum d'homme dans tout le wagon. 
C'est avec trois Tadjiks qu'on a commencé à échanger. Une de leur première question était de savoir si j'étais mariée. Première d'une longue série qui m'attend.
Et ambiance masculine oblige, ils m'ont parlé foot français. Bon OK c'est notre foot d'y à 20 ans mais c'était drôle. Ils étaient tout fous en me parlant de Zidane, Barthez, Lizarazu. Et c'est en parlant du numéro 10 qu'on s'est appris à compter dans nos langues respectives. 
Ils ont bien sûr essayé de me caser avec leur copain de la couchette du dessus du même âge que moi non marié et de pécho mon numéro mais bon ils ont vite compris que c'était pas la peine d'insister.

Le plus déroutant pendant ce voyage, c'est la traversée de tous ces fuseaux horaires : 5 en tout de Moscou à Irkutsk. On ne sait jamais quelle heure il est. 
Le train et les gares partout en Russie affichent toujours l'heure de Moscou et heureusement, c'est à y perdre son latin sinon.
Donc là, il est 9h25 à Moscou mais le soleil se couche bientôt dans le train.
Vraiment très déroutant. Pour m'y adapter, j'essaie de caler les cycles de sommeil sur les périodes jour/nuit qui deviennent vites l'unique repère.

Heure moscovite et un thé avec le samovar

Le sommeil parlons en tiens. J'ai choisi une couchette haute (qui porte toujours un numéro pair). À oublier.
Ca permet certes d'avoir un peu de tranquillité mais qu'est ce que c'est sport pour y monter et en descendre, même avec ma mini barre de pole dance pour y accéder. Du coup je restais en bas avec mes compères la journée sans pouvoir m'allonger à tout va.
Et avec plus d'1m70 au garot, bibi a les pieds qui sortent du lit et prie pour pas trop bouger la nuit pour ne pas tomber sur mamie en bas.
Et bien que j'en doutais avant le départ, il fait suffisamment chaud dans le train et les lits ne sont pas trop spartiates.

Vue de ma couchette sur le tadjik
J'ai quand même chopé un bon coup de froid à Moscou et que j'ai traîné pendant le voyage. Heureusement, 2 gouttes d'huile essentielle de Tea tree 2 fois/jour sur un petit bout de pain et me voilà requinquée.

L'objet phare du train, vous le connaissez maintenant : le samovar, cettre grande réserve d'eau chaude. Et oui encore lui. Pour prendre un thé à tout moment ou préparer ses pâtes instantanées, il est juste très utile.

Samovar à bord du train

Quand j'en ai eu marre des pâtes déshydratées, un saut sur le quai de la gare suivante et j'ai acheté à une petite vendeuse ambulante un pain pirojki fourré au pomme de terre pour une poignée de roubles. Miam.

Après avoir survécu agréablement à ces étonnants jours à travers la Russie, me voilà arrivée à Irkutsk. De la grande capitale moscovite à cette petite ville de Sibérie, c'est très changeant évidemment.

Maison typique d'Irkutsk

Irkutsk

Passage du tentaculaire métro au petit tramway brinquebalant, dont les 1, 2 et 4 relient le centre ville depuis la gare avec leur petit panneau suspendu pour les repérer.

Tramway d'Irkutsk

Arrivée à l'auberge à l'aube, le temps de lancer une machine à laver, de prendre (enfin) une vraie douche et de rendre ma tignasse à nouveau soyeuse, de répondre à mes proches et me voilà prête pour aller tâter le terrain.

Super auberge à 7 € la nuit : 52°17 guesthouse and tours

Chanceuse que je suis, j'ai encore un magnifique soleil pour aller découvrir leur petit musée du thé. Oui dans cette si petite ville, ils ont bien un musée pour me râvir.
Qu'on se le dise, en avril, y a vraiment pas beaucoup de touristes et les 2 petites dames ont ouverts le musée juste pour moi. Et pour 120 rub, soit 2€, elles m'ont offerts de visiter celui d'en face sur la vie quotidienne en Sibérie. 

Musée de la vie quotidienne
Musée de la vie quotidienne
Musée du thé : l'importance accordée au service

Musée du thé : plus besoin de le présenter non ?
Musée du thé : conditionnement du thé en plaquette pour être transporté
Samovar en détail

Samovar

L'heure du thé

Musée du thé : ancienne route du thé

Musée du thé : conditionnement du thé

L'après midi étant à peine entamée, j'ai tourné un peu et trouvé la station de bus avec l'équivalent en russe de ce qui affichait la ville de Livstyanka pour aller au lac Baikal tant désiré.
Et là, à peine assise dans le bus (120 rub soit 2€), une petite mamie russe, avec un drôle d'accoutrement, a commencé à me faire la discussion pendant toute l'heure de trajet Qu'on en soit arriver à communiquer en allemand relève de mes grandes énigmes. Du haut de ses 78 ans, elle me racontait comment elle a appris l'allemand à l'école et tout sourire elle m'a dit ''parlez vous francais'' et c'est même mise à chanter devant moi pour sa chorale du soir en allemand. J'ai donc eu droit à ''mein kleiner grüner Kaktus'' en chanson dans le bus. Énorme. Un phénomène cette Tatiana.

Nos chemins se sont séparés et le paysage du lac Baikal s'est enfin offert à moi. Une splendeur. Une étendue gelée, montagne à l'horizon, barbecue et samovar sur la plage, sous le soleil. Ravissement occulaire.

Lac Baïkal

Lac Baikal

On est bien là

Que ce fut drôle le soir, avec la petite voix de maman sur whatsapp ''tu prends pas de risque inconsidéré surtout, tu vas pas marcher sur la glace, on sait jamais''. Trop tard....j'ai marché sur la glace du Baikal avec ses doux crépitement sous mes pieds. Et avec une découverte plus lointaine en hydroglisseur pour 350 rub (6€), me voilà ravie.

J'ai pas marché sur la lune mais j'ai kiffé tout autant

Hydroglisseur sur le lac gelé

Un plat traditionnel ''plov'' sur la plage plus loin, j'étais déjà invitée à partager la table d'un groupe de 4 russes policiers.

Plov sur la plage

On a mangé du oumoul avec les doigts, ce typique poisson fumé du Baikal. Miam Miam.  
Et on a trinqué avec leur alcool traditionnel, l'équivalent de notre goutte Française. Un fond et ça m'a arraché tandis que la femme en face de moi enquillait son 10ème godet sans sourciller. Et là, Tatiana la chanteuse d'allemand est apparue sur la plage, s'est joint à nous et on s'est bien marré tous ensemble en cette fin d'après midi ensoleillée.


Les policiers russes

Ma chanteuse Tatiana

Un thé noir bien chaud devant le lac gelé grâce au samovar

L'autre Tatiana et moi au soleil

Oumoul

Oumoul quand tu nous tiens

Un tour au marché local pour ramener mes premiers souvenirs : ce sera donc des boucles d'oreille dans chaque pays, légères et peu encombrantes. Seul bijou que je porte qui plus est. Et en malachite pour la Russie, pierre typique présente également au palais d'hiver de St Pétersbourg. 



Retour à Irkustk en bus avec mon petit groupe de compagnon. Et une nuit à l'auberge très mignonne toute en bois, et les discussions avec mes compères voyageurs commencent. 
Le lendemain après une bonne vraie grasse matinée, découverte de la ville d'Irkustk et de son architecture typique en bois ciselé comme de la dentelle.

Irkutsk

Architecture typique d'Irkutsk


Maison typique

Départ pour le train d'Irkutsk en Russie vers Oulan Bator en Mongolie le surlendemain. 21h de voyage en train. Pas de 3eme classe mais seulement une 2ème classe avec 4 couchettes dans un compartiment fermé. 
Le wagon était désert ce qui m'a donné loisir d'admirer à travers la fenêtre le lac Baikal sous toutes ses formes qui est longé à son extrémité sud par la ligne du Transmonglien.
Quel plaisir de se réveiller de sa sieste devant ce paysage de toute beauté, d'y voir les locaux pêcher de ci de là. Et de voir ensuite le paysage de steppe herbeuse débuter avec des immenses vallées à perte de vue. 

Vue du train en Russie : pêcheur sur le lac Baïkal

Changement de décor : vue du train avec les immenses steppes mongoles à l'horizon
3h au poste frontière pour les contrôles d'usage dans le train, et me voici accompagner de Denis, jeune homme de 24 ans contrôleur à la frontière russe, parlant anglais, connaissant l'histoire de France et pouvant me parler du rouge et noir de Stendhal avec la fameuse Mathilde et aussi d'Alexandre Dumas. Impressionnant ce garçon. Il m'a même proposé de descendre boire un thé mongol à base de lait. Le contrôle se finissant, on a pas eu l'occasion mais ça a permis de rendre plus agréable ce moment bien lourd du trajet. 

Denis and me
Arrivée en Mongolie au petit matin. Quel nouveau thé vais je partager ? 

Commentaires

  1. Coucou Mathilde,
    Tu es très bien partie, et ton blog est passionnant.
    Ce matin, j’ai vu Etienne, ton père, au bureau de vote pour le 1er tour de notre présidentielle.
    Comme la France doit te paraître loin maintenant ! Mais peut-être suivras-tu nos actualités ?
    En tous cas, profite bien de tous ces moments et « engrange » un maximum de souvenirs pour le futur.
    Gros bisous de Marie & Paul

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  2. Toujours aussi passionnants tes commentaires ! je t'envoie un petit brin de muguet de Saint Calais par whatsapp pour que ton voyage se poursuive sous le signe du bonheur…
    Bisous

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